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Assurance emprunteur : que la partie commence !

Tout part de là : désormais toute assurance souscrite dans le cadre d’un prêt immobilier (ou d’un crédit à la consommation) peut donc désormais être renégociée chaque année, quelle que soit la date de souscription.


Une décision qui pourrait très largement impacter les banques. En effet, lorsque celles-ci proposent à leurs clients des crédits à taux très bas, nous nous imaginons bien que ce n’est pas par pure bonté d’âme, il est clair qu’elles se rattrapent sur d’autres produits.

Et ces produits se sont les assurances, aux marges disons, très confortables. L’assurance emprunteur représente, en moyenne, 30% du coût total du crédit compte tenu du contexte de taux bas.

Alors forcement du côté du secteur bancaire on grince des dents. Les acteurs du secteur vont même jusqu’à crier au loup, en agitant le spectre de l’inégalité. En effet, selon les banques, seuls les ménages les plus aisés et sans problème de santé pourraient renégocier à la baisse leur assurance emprunteur qui couvre les risques de remboursement en cas de décès, invalidité ou incapacité. Pour compenser, les autres, à savoir les ménages modestes, âgés, ou ceux qui ont des problèmes de santé, seraient amenés à payer leur assurance emprunteur plus cher qu’actuellement.

Renégocier, résilier, comment s’y prendre?

L’intérêt de renégocier son assurance n’est pas seulement économique. "Au-delà des tarifs, il faut aussi profiter de la résiliation pour revoir son niveau de couverture, insiste Christophe Vanhuyse, directeur du développement assurance emprunteur chez SwissLife. Elle peut permettre d’actualiser sa situation, comme un changement d’activité professionnelle."

Pour un couple aussi, résilier son contrat peut être l’occasion de mettre à jour sa situation et de revoir la répartition de la couverture entre les deux conjoints.

Autre point important : la mise en place du Droit à l’oubli. En effet, les personnes ayant eut un cancer, par exemple, sans rechute depuis 10 ans, ne seront plus obligées de le déclarer au moment de la souscription de leur nouvelle assurance, et pourront effacer de leur contrat leur ancienne maladie.

Pour décourager les départs des clients les plus intéressants à leurs yeux, les banques vont devoir se mobiliser : consentir des gestes commerciaux, moduler les garanties et les services et améliorer leur expérience client.

Concernant les économies que les clients peuvent espérer, il faut bien comprendre qu’entre une assurance emprunteur souscrite chez sa banque et une assurance prise auprès d'un assureur autre, le coût peut varier du simple au triple, voire au quadruple selon les profils.

Si vous voulez renégocier, voire souscrire à un nouveau contrat d’assurance auprès d’un autre prestataire que votre banque, alors là il va falloir y mettre du votre ou être bien accompagné. La démarche est loin d’être simple et efficace ! On l’a compris, les banques vont faire ce qu’elles peuvent pour décourager ses clients de les quitter.


Vous devrez donc commencer par effectuer vos recherches pour trouver une nouvelle assurance qui correspondrait mieux à vos attentes, et qui aurait a minima les mêmes garanties que votre assurance actuelle. Une fois que cela est fait (comptez bien deux à trois mois) vous devrez donc prévenir votre assureur actuel, et ce, dans la plupart des cas, deux mois avant la date anniversaire de votre souscription à l’assurance. Dans certains cas bien particuliers, comme un manquement de la part de l’assureur de son obligation d’information de la tacite reconduction ou un changement de situation de l’assuré, il est aussi possible de résilier son assurance emprunteur en cours de contrat.

Pour cela, une simple visite à votre conseiller ne suffit pas !

Après accord et signature de l’organisme auprès duquel sera souscrit le nouveau contrat, vous devez, pour faire votre demande de résiliation, envoyer un courrier en recommandé avec accusé de réception à votre banque, dans lequel vous joindrez le nouveau contrat avec les conditions générales de l’assurance de substitution. La banque a ensuite dix jours pour valider votre demande. Tout refus de sa part doit être motivé.

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