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Brexit : dommage pour Londres, tant mieux pour Paris

La sortie du Royaume Unis de l’UE a été voulue et votée par le peuple Anglais, mais il n’en est pas de même des grands groupes bancaires, d'assurance ou de gestion d'actifs.

En effet, face à l’approche imminente du Brexit, ces sociétés amorcent leur démarche de délocalisation et c’est vers la capitale française qu’elles semblent se diriger.




Un choix largement soutenu et encouragé par Paris Europlace, l'association de promotion de la place financière. Selon cette dernière, plus de 3.500 emplois directs doivent être réinstallés ou créés au sein de la place financière de Paris.

Ce chiffre, qui tient compte des annonces déjà faites par des groupes bancaires, d'assurance et de gestion d'actifs, est « significativement plus élevé que les emplois directs relocalisés dans d'autres centres financiers en Europe [...] et ce n'est pas fini », a précisé Gérard Mestrallet, le président de Paris Europlace, en ouverture du forum annuel sur deux jours de l'association.

Parmi les dernières annonces, la presse britannique s'est notamment faite l'écho des projets du gigantesque gestionnaire d'actifs américain Blackrock et de la banque américaine Citigroup, de renforcer leurs activités à Paris, à neuf mois environ de la sortie effective du Royaume-Uni hors de l'Union européenne.

En comptant les emplois indirects dus à ce phénomène, ce joli pactole pourrait même aller jusqu’à 20.000 nouveaux postes.

Des chiffres qui ont bien évidemment ravi notre ministre de l’Économie et des Finances, Bruno Lemaire, bien loin de compatir pour nos meilleurs ennemis !

« Oui, Paris sera demain la première place financière d'Europe » a-t-il affirmé devant un parterre d'une centaine de hauts dirigeants de la banque, l'assurance ou la gestion d'actifs, réunis ce mercredi 11 juillet aux Rencontres financières internationales annuelles de Paris Europlace, aux portes de la capitale. Bruno Lemaire reconnaît cependant : « il y a encore un an, nous devions persuader le monde que la finance pouvait trouver sa place à Paris », aujourd'hui, l'un des défis est de « réconcilier la France et la finance ».

Le Brexit a donc eu un effet positif sur l’attractivité de la place de Paris, mais pas seulement. Fuir Londres ne suffit pas à se diriger automatiquement vers Paris !

Si ce phénomène est aujourd’hui possible c’est aussi grâce aux réformes alléchantes menées par le gouvernement actuel.

L'exonération d'impôt sur la fortune pour les actifs financiers, la "flat tax" sur les revenus du capital, ou encore la réforme du marché du travail, ne sont pas étrangers à ce soudain attrait parisien.

Certains iront même jusqu’à dire que l’on assiste à un « effet Macron », président jeune, moderne et dynamique, dont l’image a pesé dans les décisions de transfert prises par un certain nombre d'entités financières basées à Londres.


Ne pas se reposer sur ses lauriers

L’association Paris Europlace reste sur ses gardes et appelle le gouvernement à poursuivre les réformes structurelles en France, à développer de nouveaux projets industriels en lien avec les jeunes pousses de la finance et la finance durable, tout en accélérant à l'échelle européenne la construction des projets d'Union des marchés de capitaux et d'Union bancaire.

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