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Compétitivité à la Macron: qui m’aime, me suive !

The Economist, magasine pro-business britannique, avait désigné fin décembre, la France comme pays de l’année 2017, laissant sur place l’Argentine et son louable tournant réformiste libéral ainsi que la Corée du sud et ses efforts de rénovation politique malgré la menace d’une « apocalypse nucléaire » agitée constamment par son voisin du Nord.




Mais tel sacre n’était pas acquis. Le magazine libéral est en effet, plus habitué à s’adonner au French bashing (la critique de tout ce qui vient de France) qu’à chanter nos louanges: en 2012 nous étions même qualifiés de "bombe à retardement au coeur de l’Union européenne".

Alors qu’est-ce qui a changé?

Indéniablement, on constate un changement de perception de la France de la part des investisseurs étrangers depuis l’élection d’Emmanuel Macron en mai. Notre pays s’est retrouvé du jour au lendemain avec un président jeune, moderne, pro-business et chaud partisan du renforcement du projet européen.

Le mois dernier, le président de la République a même invité à Versailles les dirigeants de 140 grands groupes étrangers, lors d’un sommet pour défendre l’attractivité française: Choose France, un nom sans équivoque, qui illustre parfaitement les ambitions de notre président.


Emmanuel Macron espère donc inciter les patrons étrangers à multiplier leurs investissements en France en mettant en avant l’impact bénéfique des réformes sur la compétitivité du pays. Le ministre de l'Économie et des Finances, Bruno Le Maire, a alors déclaré que grâce à ce sommet « la preuve est apportée que la France est redevenue attractive pour les plus grands investisseurs étrangers. C'est une bonne journée pour la France. »

Nous nous éloignons donc de l’image d’une France un peu vieillotte face à une Amérique qui elle, serait la seule terre promise pour réaliser ses projets.

Et pour cela, des réformes très concrètes ont dû être mises en place: flexibilisation du marché du travail, baisse de la fiscalité des entreprises, appel du pied aux banques et aux établissements financiers installés à Londres (avec notamment l’exclusion des bonus de l’assiette de calcul des indemnités de licenciement), suppression de l’ISF ou encore l’instauration de la Flax tax dont nous vous avions parlé dans de précédents articles.

La mise en place de ces mesures favorables à la production ont contribué à rendre notre pays plus attractifs pour les entreprises.

Dès son arrivée, le nouveau locataire de l’Elysée a donc mis les bouchées doubles pour séduire les investisseurs étrangers et les obliger à regarder à nouveau la France comme une destination potentielle.

Efforts qui ne sont pas vains! En effet, selon un sondage Ipsos, près de 95% des dirigeants d’entreprise estiment que ces réformes vont dans le bon sens pour renforcer l’attractivité du pays.

Alors pourquoi s’arrêter en si bon chemin! Dans les agendas du gouvernement, le chantier continue, les mesures à mener sont notées en lettres rouges. Parmi elles : plan d’action pour la croissance et la transformation des entreprises (Pacte), remise à plat de la formation professionnelle, modernisation de l’éducation nationale, allègement des charges sur les hauts salaires et des taxes sur les entreprises, simplification administrative, alignement des retraites, etc.

Or, en plus des efforts menés par notre douce France pour faire les yeux doux aux investisseurs des quatre coins du globe, il convient de noter que l’instabilité de nos chers voisins aide bien dans cette démarche de séduction. En effet, le Royaume-Uni est embarqué dans la galère du Brexit, l’Allemagne ne devrait pas avoir de nouveau gouvernement avant le printemps, l’Espagne souffre de la crise catalane, et l’Italie, l’homme malade de la zone euro, sera encore cette année le théâtre d’élections sur lesquelles se dessine l’ombre du populisme. Certains pays de l’Est, comme la Pologne ou la Hongrie, très prisés des investisseurs pour l’installation de sites industriels, commencent, eux aussi, à inquiéter, du fait des tensions grandissantes qu’ils entretiennent avec Bruxelles.

Alors, certes, loin de nous l’idée de nous délecter du malheur des autres, il n’empêche que dans ce contexte, il serait dommage de ne pas nous saisir des opportunités qui vont très certainement s’offrir à nous.

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